Le Code de la santé publique donne au pharmacien d’officine le monopole de :
◆ La préparation des médicaments destinés à l’usage de la médecine humaine, des objets de pansements et de tous articles présentés comme conformes à la pharmacopée et des générateurs, trousses ou précurseurs mentionnés à l’article L. 5121-1 du Code de la santé publique ;
◆ La vente en gros, la vente au détail, y compris par Internet, et toute dispensation au public des médicaments, produits et objets mentionnés ci-dessus ;
◆ La vente des plantes médicinales inscrites à la pharmacopée (sous réserve des dérogations établies par décret) ;
◆ La vente au détail et toute dispensation au public des huiles essentielles dont la liste est fixée par décret, ainsi que de leurs dilutions et préparations ne constituant ni des produits cosmétiques, ni des produits à usage ménager, ni des denrées ou boissons alimentaires ;
◆ La vente au détail et toute dispensation au public des aliments lactés diététiques pour nourrissons et des aliments de régime destinés aux enfants du premier âge, c’est-à-dire de moins de quatre mois, dont les caractéristiques sont fixées par arrêté ;
◆ La vente au détail et toute dispensation de dispositifs médicaux de diagnostic in vitro destinés à être utilisés par le public, à l’exception des tests destinés au diagnostic de la grossesse et des tests d’ovulation.
La liste des marchandises dont le pharmacien peut faire commerce est fixée par arrêté. Il est également autorisé à développer une activité parapharmaceutique au sein de son officine.
L’activité du pharmacien d’officine comprend aussi les services suivants lors de la délivrance des médicaments (article R. 4235-48 du Code de la santé publique) :
◆ L’analyse pharmaceutique de l’ordonnance médicale si nécessaire ;
◆ La préparation éventuelle des doses à administrer ;
◆ La mise à disposition des informations et les conseils nécessaires au bon usage du médicament.
Le pharmacien assure un rôle de conseil et de prévention auprès de la clientèle, voire du suivi thérapeutique (effets secondaires, incompatibilité entre médicaments, etc.).
Les relations entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’Assurance maladie sont régies par la convention nationale du 4 avril 2012 et ses avenants. Cette convention marque une véritable évolution du métier de pharmacien avec l’ambition de revaloriser son rôle en santé publique et de faire progresser la santé. Cette reconnaissance du rôle du pharmacien se traduit par la création de modes de rémunération diversifiés portant notamment sur des engagements individualisés de qualité, d’efficience et de modernisation.