L’exercice de l’activité de libraire n’est soumis à aucune condition légale ou réglementaire particulière. La fonction tend toutefois à réclamer un niveau d’études correspondant à un bac +2 (BP libraire, DUT information-communication option « métiers du livre et du patrimoine », etc.).
En pratique, les libraires ouvrent un compte dit « d’office » auprès des éditeurs ou des diffuseurs de livres qui fixe les conditions générales de vente entre les deux parties. L’office de librairie (ou services de nouveautés) est un contrat qui détermine le nombre et le type des ouvrages commandés par le libraire, la fréquence des visites de représentants des maisons d’édition et la rémunération du libraire.
Ce contrat n’est pas obligatoire : un libraire peut tout à fait s’approvisionner directement auprès des éditeurs, des grossistes ou des plateformes régionales des distributeurs (sous-traitants des éditeurs pour la logistique de distribution des ouvrages). Ses conditions de rémunération, d’approvisionnement ou de retours de livres seront alors plus délicates à négocier.
Le protocole d’accord du 26 juin 2008, texte interprofessionnel signé entre le Syndicat National de l’Edition (SNE), le Syndicat de la Librairie Française (SLF) et le Syndicat des Loisirs Culturels (SLC), précise les usages commerciaux entre éditeurs et libraires qui seront détaillés au chapitre Environnement juridique.
L’activité « papeterie » ne nécessite pas de qualification professionnelle et de démarche particulière.
L’activité de diffusion de presse répond, elle, à une procédure précise, cette activité étant contrôlée et l’exercice du métier de diffuseur de presse étant soumis à l’obtention d’un agrément.
La loi du 18 octobre 2019 relative à la modernisation de la distribution de la presse, publiée au Journal officiel du 19 octobre 2019,prévoit notamment d’ouvrir à la concurrence, au plus tard le 1er janvier 2023, le marché ( que se partagent aujourd’hui Presstalis et les Messageries lyonnaises de presse (MLP)), et confie la régulation du secteur à l’Autorité régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse, l’ARCEP, qui succède aux deux instances actuelles : le Conseil supérieur des messageries de la presse (CSMP) et l’Autorité de régulation de distribution de la presse (ARDP).
Cette nouvelle ARCEP est chargée d’agréer les sociétés de distribution de la presse et de sanctionner les acteurs qui ne respecteraient pas les règles.
Ces activités ne nécessitant pas de qualification professionnelle et de démarche particulière, les ressortissants européens peuvent les exercer librement.
Le stage « Initiation au métier de diffuseur de presse » du Centre de formation aux métiers de la presse (Ceforep) est conseillé aux nouveaux entrants dans la profession. Il est même obligatoire pour les diffuseurs de province qui veulent obtenir le complément de rémunération de l’Union Nationale des Diffuseurs de Presse (UNDP).