Café – Tabac – Presse

Code Naf :
47.26Z / 47.62Z / 56.30Z
Description du métier :
La profession de débitant de tabac regroupe l’ensemble des individus ou sociétés exerçant une activité de vente au détail de tabac sous concession d’État. La vente au détail de tabac est en effet un monopole d’État dont la gestion est assurée par la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI). Par nature, les débitants de tabac ne sont pas propriétaires des produits du tabac qu’ils distribuent : ils n’en sont que les dépositaires jusqu’à leur vente. Ils signent avec les douanes un contrat de gérance. Les gérants de débits de tabac sont également tenus de distribuer, pour le compte de l’État, des produits de service public : timbres fiscaux et postaux, titres de transport, etc. Ces commerçants, qui ont vocation à fournir un service de proximité, complètent leur mission par une ou plusieurs activités de nature commerciale : ◆ La vente au détail de produits de comptoir : articles pour fumeurs, confiseries, articles de photographie, piles, produits d’hygiène, horlogerie, jeux et jouets, cartes postales, cadeaux et souvenirs, etc. ; ◆ La vente au détail de presse, de papeterie et de livres ; ◆ La fourniture de boissons à consommer sur place ou à emporter. Cette fiche présente principalement l’activité de débit de tabac à laquelle est annexée une activité accessoire de débit de boissons à consommer sur place et de diffusion de la presse. L’Insee regroupe l’ensemble de la profession sous les codes APE suivants : ◆ 47.26Z : Commerce de détail de tabac en magasin spécialisé ; ◆ 56.30Z : Débits de boissons. Certaines entreprises sont également recensées sous le code 47.62Z : Commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé4. Une analyse sectorielle spécifique sur la distribution de presse, Librairie – Papeterie, est également disponible.
Organisation de la profession :
A. DEBIT DE TABAC Sont assimilés aux tabacs manufacturés : ◆ Les produits destinés à être fumés, prisés ou mâchés, même s’ils ne sont que partiellement constitués de tabac ; ◆ Les cigarettes et produits à fumer, même s’ils ne contiennent pas de tabac, à la seule exclusion des produits qui sont destinés à à un usage médicamenteux. Dans la mesure où le gérant de débit de tabac exerce également une activité commerciale5 et en sa qualité de propriétaire de fonds de commerce, il doit s’inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). L’article 568 du Code général des impôts précise que le monopole de vente au détail est confié à l’administration qui l’exerce, dans des conditions et selon des modalités fixées par décret, par l’intermédiaire de débitants désignés comme ses préposés et tenus à droit de licence, des titulaires du statut d’acheteur-revendeur, ou par l’intermédiaire de revendeurs. Un débitant de tabac ne peut gérer son activité que sous la forme juridique de l’exploitation individuelle ou de la société en nom collectif dont tous les associés sont des personnes physiques. Cette dernière condition n’est cependant pas exigée du débitant de tabac bénéficiant d’une autorisation d’occupation du domaine public. Dans ce cas, le débitant peut être une société en nom collectif comportant des associés personnes morales. Les conditions d’exploitation du débit de tabac sont fixées par décret. Les personnes physiques et sociétés en nom collectif candidates à la fonction de débitant de tabac et les établissements souhaitant devenir revendeurs de tabac sont soumises aux dispositions du décret n° 2010- 720 du 28 juin 2010 modifié relatif à l’exercice du monopole de la vente au détail des tabacs manufacturés. L’exercice de la profession est conditionné à la signature avec l’administration des douanes et des droits indirects d’un « contrat de gérance », qui assure la concession de la vente du tabac sur un emplacement déterminé et pour une période de trois ans renouvelable par tacite reconduction (article 2). La demande d’ouverture d’un débit de tabac relève de la compétence de la Direction interrégionale des douanes et droits indirects territorialement compétente. Dans les communes de plus de 3 500 habitants, le directeur interrégional des douanes et droits indirects peut décider d’implanter un débit de tabac si, après l’ouverture de ce dernier, la commune concernée ne compte pas plus d’1 débit par tranche de 3 500 habitants. Toutefois, l’implantation d’un débit est également possible dans tout secteur de la commune comptant au moins 3 500 habitants et qui en est jusqu’alors dépourvue. Dans les communes de moins de 3 500 habitants, le directeur interrégional des douanes et droits indirects peut décider d’implanter un débit de tabac si la commune concernée n’en comporte pas (articles 10 et suivants). B. DEBIT DE BOISSONS Pour obtenir une licence de débit de boissons, il faut obtenir un permis d’exploitation délivré après une formation spécifique et effectuer une déclaration préalable. Pour ouvrir un café, un cabaret, un débit de boissons à consommer sur place et y vendre de l’alcool, il convient de faire, quinze jours au moins à l’avance et par écrit, une déclaration indiquant : 1° Ses nom, prénoms, lieu de naissance, profession et domicile ; 2° La situation du débit ; 3° A quel titre elle doit gérer le débit et les nom, prénoms, profession et domicile du propriétaire s’il y a lieu ; 4° La catégorie du débit qu’elle se propose d’ouvrir ; 5° Le permis d’exploitation attestant de sa participation à la formation visée à l’article L. 3332-1-1. La déclaration est faite à Paris à la préfecture de police et, dans les autres communes, à la mairie ; il en est donné immédiatement récépissé. Dans les trois jours de la déclaration, le maire de la commune où elle a été faite en transmet copie intégrale au procureur de la République ainsi qu’au représentant de l’Etat dans le département (article L3332-3 du code de la santé publique modifié par la loi n°2017-86 du 27 janvier 2017 – art. 196). Aucune condition de nationalité n’est exigée depuis le 29 janvier 2017. C. DIFFUSION DE LA PRESSE La mission de régulation du secteur de la distribution de la presse, précédemment exercée par l’Autorité de régulation de la distribution de la presse (ARDP) et du Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP), est dorénavant confiée à l’Arcep, depuis la loi n° 2019-1063 du 18 octobre 2019 relative à la modernisation de la distribution de la presse, réformant la « Loi Bichet du 2 avril 1947. Cette loi qui vise à moderniser les règles de la distribution de la presse prévoit l’ouverture du marché à de nouveaux acteurs au plus tard le 1er janvier 2023. Le secteur de distribution de la presse en France est aujourd’hui partagé entre le groupe Presstaliss et les Messageries lyonnaises de presse (MLP). Pour pouvoir exercer le métier de diffuseur de la presse nationale, il faut obtenir un agrément pour avoir le statut de mandataire des sociétés de messageries de presse habilitées à distribuer les journaux en France et être inscrit au CSMP par son dépositaire. La demande d’agrément fait l’objet du dépôt d’un dossier auprès de la Commission du réseau (voir règlement intérieur de la CSMP). En cas d’avis favorable de cette commission, il convient de signer un contrat adapté.
Spécifité métier :
Il existe un « plan comptable professionnel de l’industrie hôtelière (avis de conformité n°27 du Conseil national de la comptabilité du 25 janvier 1984) applicable à l’activité de café tabac. Toutefois, le Collège de l’Autorité des normes comptables réuni le 8 février 2019, a constaté la caducité des avis de conformité rendus par le CNC sur les plans comptables professionnels. En particulier et pour les exercices comptables ouverts à compter du 1er janvier 2020, les entités ne pourront plus se référer à ce plan comptable professionnel pour l’établissement de leurs comptes annuels mais se référeront directement au plan de comptes du plan comptable général (article 932-1 du règlement ANC n°2014-03). Rappelons néanmoins, que le PCG (article 933-1) offre la possibilité d’adapter son plan de compte en subdivisant notamment certains comptes, selon les nécessités rencontrées dans certains secteurs d’activité.

Chiffre d’affaires moyen :

366 258

Chiffre d’affaires par personne :

141 965
Résultat Moyen :
141 965

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