Premiers échanges constructifs entre le Premier ministre Gabriel Attal et les partenaires sociaux

Gabriel Attal a eu sa première rencontre officielle avec les partenaires sociaux. Le récent Premier Ministre a débuté ses entrevues avec les chefs syndicaux et d'entreprise. Selon les témoignages, il a principalement écouté, promettant de donner suite lors de sa prochaine allocution politique générale.

Par Leïla de Comarmond

Rééc

En plus de ses rencontres avec les chefs de partis politiques, Gabriel Attal a débuté ses entretiens individuels avec les représentants syndicaux et des patrons. Marylise Léon de la CFDT a été la première à être reçue mardi, puis Sophie Binet de la CGT lui a succédé mercredi soir. Ce jeudi, c'était le moment pour deux des trois chefs d'entreprises, Patrick Martin du Medef et François Asselin de la CPME, de se présenter à Matignon.

Selon la majorité, les discussions se sont déroulées de manière amicale. "Une interaction plaisante", "un Chef du gouvernement qui a voulu faire preuve de réceptivité, de disponibilité et d'ouverture", ont déclaré divers interlocuteurs.

Les chefs d'entreprise avaient déjà établi une relation avec celui qui était alors ministre de l'Education nationale. Il avait fait une apparition à l'Assemblée permanente du Medef lors de la semaine "école-entreprise" en octobre dernier. Il a également assisté à la réunion de la Planète PME organisée par la CPME fin novembre, où le sujet principal était l'intention du gouvernement d'implémenter deux semaines de stage pour les étudiants de seconde.

Communication déjà instaurée avec les chefs d'entreprise

Ainsi, même si les dirigeants d'entreprise étaient dans un environnement familier, ils n'ont pas reçu plus d'informations que leurs pairs syndicaux concernant les plans du nouveau Premier ministre. Gabriel Attal a principalement écouté, repoussant ses annonces à son allocution sur la politique générale le 30 janvier.

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APERÇU – Qui sont les chefs des syndicats en France ?

Du côté des entreprises, on a commencé par discuter de la situation économique. Patrick Martin a exprimé ses doutes quant aux prévisions de croissance et a souligné l'intensification de la concurrence internationale et l'augmentation des échecs d'entreprises. Il a donc mis en garde contre l'arrêt de la politique de l'offre. Les deux principaux dirigeants ont également accueilli favorablement l'annonce du président de la mise en œuvre d'une seconde phase de réforme du marché du travail et de l'introduction de nouvelles mesures de simplification.

La CPME suggère un "examen PME"

Le Medef prévoit de présenter prochainement des idées concernant ce problème. Cependant, la CPME a déjà formulé 80 suggestions, dont une qu'elle considère comme essentielle : toute loi ou règlementation envisagée doit passer le "test PME" pour déterminer son impact sur les petites et moyennes entreprises.

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Gabriel Attal entretient de bonnes relations avec les chefs d'entreprise.

Les responsables des deux principaux syndicats français ont souligné l'importance des questions de pouvoir d'achat. "La rémunération est une priorité, nous ne nous contenterons pas de simples déclarations de bonne intention et de démonstrations pour les médias", a affirmé Sophie Binet, demandant que Gabriel Attal convoque les dirigeants du CAC 40. Marylise Léon et elle ont critiqué l'intention d'Emmanuel Macron de rendre encore plus strictes les conditions pour recevoir des allocations chômage.

"Alerte" concernant le secteur public

La dirigeante de la CFDT a également lancé une "alerte" concernant le secteur public, exprimant son inquiétude que la réforme à venir ne soit pas discutée de manière collective. Elle a aussi souligné l'importance que le gouvernement respecte le résultat de la négociation en cours entre les employeurs et les syndicats sur l'emploi des personnes âgées. Elle a demandé au Premier ministre de garantir une transposition fidèle en cas d'accord et que la présentation au Parlement ne soit pas accompagnée de mesures "inattendues". "Gabriel Attal nous a assuré qu'il valorisait le travail des partenaires sociaux", a-t-elle mentionné.

Sophie Binet a apporté les "100 propositions" qu'elle avait précédemment soumises à Elisabeth Borne en juillet. La dirigeante de la CGT a déclaré qu'elle porterait un jugement basé sur les preuves concrètes. Elle est restée insatisfaite, à l'exception de la question de la régularisation des médecins étrangers que Gabriel Attal a promis de résoudre rapidement.

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