Plan Tabac : Extension de l’interdiction de fumer aux plages, parcs et abords des écoles en vue d’une France sans tabac

Stratégie anti-tabac: l'interdiction de fumer s'appliquera également sur les plages, dans les parcs et près des écoles

Ce mardi, le gouvernement a dévoilé sa nouvelle stratégie anti-tabac, qui prévoit une augmentation du coût d'un paquet de cigarettes à 13 euros d'ici 2027. L'interdiction de fumer sera également étendue pour inclure les plages, les parcs et jardins, les forêts et les environs des écoles.

Par Étienne Lefebvre

Le responsable de la Santé, Aurélien Rousseau, a exposé ce mardi matin le plan d'action du gouvernement pour diminuer la consommation de tabac, qui n'a pas baissé en France depuis un certain temps. Les groupes luttant contre le tabac plaident pour une augmentation significative du coût des cigarettes, une action qu'ils estiment être la plus efficace pour diminuer la consommation de tabac.

En ce qui concerne ce sujet, l'administration n'a pas l'intention de dépasser la modification fiscale adoptée l'année précédente, qui ajuste les taxes sur l'inflation de l'année précédente (plutôt que deux ans auparavant) et surtout, supprime le plafond de cette augmentation, qui ne pouvait pas être supérieure à 1,75% par an. Cela a entraîné une hausse notable des impôts au début de 2023, ce qui a poussé les fabricants à augmenter leurs prix. Le coût moyen du paquet a donc atteint 11,14 euros à la moitié de 2023 et devrait encore augmenter de 40 à 50 centimes en janvier prochain.

Les zones balnéaires, les espaces verts publics, les forêts, et les environs des établissements scolaires

On s'attend à ce que l'augmentation des prix se stabilise par la suite, mais les prévisions gouvernementales estiment que le coût d'un paquet de cigarettes atteindra 12 euros d'ici 2025, et augmentera à 13 euros en 2026. Cette augmentation de 2 euros par rapport au prix actuel pourrait ne pas satisfaire les groupes de défense des droits. Cependant, le ministère des Finances refuse d'augmenter davantage les prix, car les douanes sont déjà confrontées à une hausse significative du commerce transfrontalier et du trafic illicite.

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De plus, le gouvernement a annoncé ce mardi, corroborant des détails publiés par « Les Echos », une augmentation des zones où fumer est interdit. Depuis 2007, cela s'applique à tous les espaces intérieurs et abrités fréquentés par le public ou qui sont des lieux de travail, dans les institutions de santé, dans tous les moyens de transport en commun et à l'intérieur de tous les établissements scolaires, qu'ils soient publics ou privés (y compris les espaces extérieurs comme les cours de récréation).

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a dévoilé mardi matin une liste ciblant des zones de plein air où la foule peut être dense. Ces zones, déjà surveillées par de nombreuses municipalités, incluent notamment les plages, pour lesquelles les décrets d'interdiction se sont multipliés localement pendant l'été.

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La prohibition du tabac sera également étendue aux parcs, jardins, forêts ainsi qu'aux alentours des écoles. De nombreuses municipalités ont déjà adopté cette mesure. Par ailleurs, une loi votée l'été dernier stipule l'interdiction de fumer dans tous les bois et forêts, et jusqu'à 200 mètres autour de ceux-ci, pendant la période de risque d'incendie déterminée par un arrêté préfectoral.

"A partir de maintenant, l'absence de tabac sera la norme", a déclaré Aurélien Rousseau lors de l'annonce à la presse du programme national de lutte contre le tabagisme. "Les zones sans tabac – qui sont déjà plus de 7.200 dans plus de 73 départements – sont principalement le produit d'une initiative locale menée par les municipalités. Aujourd'hui, nous inversons la responsabilité et établissons ce principe comme la norme", a-t-il ajouté.

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Plan anti-tabac : les modifications à venir

Dans l'hémicycle, les représentants législatifs sont censés étudier ce mardi une proposition de loi multipartite qui vise à proscrire les e-cigarettes jetables. Cette interdiction, annoncée par le gouvernement, a pour but de renforcer la protection de la santé des adolescents et de l'environnement. Elle bénéficie d'un large appui des députés, cependant, l'étendue exacte de la restriction fait toujours l'objet de discussions.

Etienne Lefebvre

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