Le niveau d'inflation le plus faible en deux ans
D'après les chiffres temporaires diffusés ce mercredi par l'Insee, il y a eu une hausse de 3,1% sur une année dans les prix à la consommation en janvier, comparé à une augmentation de 3,7% en décembre. D'après le ministère de l'Économie et la Banque de France, cette tendance à la baisse devrait se maintenir.
Par Claude Fouquet
Après une petite hausse en décembre, il semble que l'inflation ait de nouveau commencé à diminuer. D'après les chiffres préliminaires dévoilés ce mercredi par l'Insee, il y a eu une augmentation de 3,1 % des prix de consommation sur une base annuelle en janvier. En décembre, cette hausse avait varié entre 3,5 et 3,7 %. Le début de l'année a également vu un ralentissement de l'Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH). Si cette tendance est confirmée en fin de mois, l'inflation débuterait ainsi l'année 2024 à son niveau le plus faible depuis presque deux ans.
Les prix ont également diminué sur une période d'un mois. Ils ont baissé de 0,2% (après une augmentation de 0,1% en décembre), d'après ces premières données provisoires.
Augmentation rapide des coûts des services et du tabac
D'après l'Insee, cette diminution de l'inflation est attribuée au ralentissement annuel des coûts de divers types de produits. Notamment, ceux de l'énergie qui montrent une augmentation annuelle de 1,8% en janvier, très éloignée des 5,7% de décembre.
Les discussions commerciales entre les grandes surfaces et leurs fournisseurs agroalimentaires se terminent ce mercredi soir. Parallèlement, l'augmentation des prix de l'alimentation ralentit, passant de 7,2 % le mois précédent à 5,7 % en janvier. Cette baisse de croissance affecte aussi les produits frais.
De plus, le déclin de l'inflation globale serait associé au ralentissement des coûts des biens manufacturés, dont l'augmentation n'est que de 0,7% en janvier (contre 1,4% en décembre). En revanche, les tarifs des services et du tabac augmentent rapidement. Pour ces derniers, l'augmentation atteint 16,8% sur une base annuelle, suite à la récente hausse survenue le 1er janvier.
Une baisse qui devrait continuer
Cette diminution de l'inflation est une excellente nouvelle pour le gouvernement après la déception sur les statistiques de la croissance, divulguées mardi par l'Insee. Cela présage une année 2024 qui pourrait être plus difficile que prévu.
En effet, elle soutient la perspective d'une continuation de la diminution de l'inflation dans les mois à venir. "Je me suis engagé à ce que l'inflation baisse rapidement au début de l'année 2024. Cela se produira : les promesses que je fais, je les respecte", a averti Bruno Le Maire, interrogé sur CNews et Europe 1 ce mercredi matin juste avant la diffusion officielle des résultats. Au début de janvier, lors de ses vœux, le ministre de l'Économie avait déclaré que "nous serons en dessous de 3% d'inflation au cours du premier semestre". Un scénario également envisagé par la Banque de France.
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Dans une récente discussion avec "La Tribune dimanche", François Villeroy de Galhau, le chef de la Banque de France, a prédit que l'inflation retombera à 2% au plus tard en 2025. C'est une grande chute par rapport à son sommet en février 2023 et proche des taux que la France a connus à l'automne 2021.
Claude Fouquet
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