L’inflation en France atteint son niveau le plus bas depuis septembre 2021, à 2,3% en mars

La hausse des prix en France a diminué à 2,3% en mars. Une baisse confirmée des prix s'est produite, l'inflation ayant baissé à 2,3% sur une période d'un an en mars, par rapport à 3% en février, d'après la première évaluation publiée par l'Insee ce vendredi. Tous les secteurs sont touchés par cette baisse. Il n'y a eu aucune augmentation de la consommation en février.

Par Nathalie Silbert

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Voilà une excellente nouvelle pour commencer l'année. L'inflation en France se stabilise progressivement. En mars, l'augmentation des prix à la consommation a diminué plus que prévu à 2,3% en glissement annuel, après être descendue à 3% en février, d'après l'évaluation initiale publiée par l'Insee ce vendredi matin. Dans ses prévisions de mi-mars, l'institut de statistiques prévoyait une inflation de 2,4%.

L'économiste Philippe Waechter d'Ostrum Asset Management remarque sur X que l'inflation sur une période d'un an est à son plus bas niveau depuis septembre 2021. Toutes les catégories sont concernées par cette baisse. En particulier, une stabilisation est observée dans les prix de l'alimentation. Après avoir été un facteur majeur de l'inflation jusqu'en septembre dernier, leur augmentation sur un an n'est plus que de 1,7 %, comparativement à une croissance de 3,6 % en février.

Il y a eu une augmentation minime de 0,2 % en un mois. Les prix des produits manufacturés se sont également stabilisés sur une année, tout comme l'énergie. « Depuis février, la combinaison de l'augmentation des taxes sur le gaz et la baisse de la protection tarifaire sur les prix de l'électricité a fait augmenter l'inflation de 0,4 point », note cependant Stéphane Colliac, économiste à BNP Paribas. Enfin, l'inflation des services qui a été le moteur de l'inflation globale depuis l'automne 2023 a légèrement ralenti, à 3 % sur une année, par rapport à 3,2 % le mois précédent.

De mois en mois, la hausse des coûts n'est plus que de 0,2% par rapport à 0,9% en février. Ce ralentissement "serait attribué à une petite réduction des coûts du pétrole et du gaz", explique l'Insee. Les coûts des produits alimentaires et des services "seraient constants".

La consommation de produits alimentaires est en hausse

Malgré la baisse de l'inflation, la prudence des Français dans leurs dépenses persiste. Comme Philippe Waechter le fait remarquer, "les prix demeurent élevés". Suite à une baisse de 0,6% en janvier, il y a eu une stagnation de la consommation en février, causée par une réduction des dépenses énergétiques. Cependant, l'achat de produits alimentaires et de biens manufacturés a augmenté de 0,8% et de 0,5% respectivement, ce qui est un signe positif. L'indice de confiance des ménages en mars, publié cette semaine par l'Insee, prédit une amélioration future. De plus en plus de Français se sentent prêts à faire des achats majeurs et à épargner moins, après avoir été plus économes que prévu en début d'année.

Dans son rapport de mi-mars, l'Institut de la statistique a prédit une augmentation de 0,3% de la consommation au premier trimestre, alors qu'il avait prévu une augmentation de 0,6% en décembre. Entre avril et juin, les dépenses des ménages augmenteraient de 0,4% dans un contexte de légère augmentation de l'inflation à partir de mai. Selon l'Insee, cette augmentation serait principalement due à des variations de base dans les prix des produits pétroliers. L'inflation globale atteindrait 2,6% en juin 2024, sur une base annuelle. Par ailleurs, l'inflation sous-jacente – en excluant l'énergie et l'alimentation – diminuerait pour atteindre 2,1% sur une période de douze mois, contre 3% en janvier 2024.

Nathalie Silbert

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