Libertés publiques et discriminations : Enquête préventive de la Défenseure des droits sur les risques potentiels lors des JO de Paris 2024

Les droits civiques et les inégalités sont au cœur de l'enquête que la Défenseure des droits va mener concernant les potentiels problèmes durant les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Elle a décidé par elle-même d'examiner les "possibles violations des droits et libertés ainsi que les éventuelles situations de discrimination" qui pourraient survenir lors de l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques cet été. Les résultats de son enquête devraient être publiés en avril.

Par Leïla de Comarmond

Texte

Il est préférable d'anticiper que de régler les problèmes… À l'approche des Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris à la fin de juillet, Claire Hédon, la Défenseure des droits, a choisi de se pencher sur la question. La préoccupation majeure concerne les potentielles conséquences des actions mises en place pour "maintenir la paix publique" qui visent à garantir la sécurité et le bon déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ces actions pourraient avoir des répercussions sur deux aspects : premièrement, sur les droits et libertés des individus, et deuxièmement, sur l'équité et l'égalité des chances.

L'entité autonome a relevé une multitude de préoccupations. Parmi ces dernières figurent les "limitations de la liberté de déplacement dans les zones autour des sites de compétition". La préfecture de police de Paris a défini deux catégories de zones : les zones rouges, situées au plus près des lieux, où la circulation sera prohibée, à moins d'une exception ; les zones bleues, avec un périmètre plus étendu, qui seront sujettes à des contrôles de circulation.

Plusieurs points de préoccupation

L'analyse algorithmique des images recueillies par les systèmes de vidéosurveillance et les drones sera particulièrement surveillée, en particulier en ce qui concerne la façon dont l'intelligence artificielle est utilisée. L'éventuelle exclusion des individus considérés comme "indésirables" de l'espace public avant les Jeux, qui pourrait même entraîner la destruction de logements précaires et l'expulsion des sans-abris, sera également étroitement surveillée, car de nombreuses organisations craignent un "assainissement social" des rues pour les Jeux Olympiques. Enfin, l'Ombudsman des droits enquêtera également sur la réquisition des logements étudiants (CROUS).

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Avec sa capacité d'autosaisine, l'entité indépendante est en mesure de « conduire une investigation autonome, équitable et en adhérant à la règle du contradictoire », sur les dangers potentiels, comme mentionné à la place de Fontenoy. On s'attend à ce que la Défenseure des droits présente ses résultats en avril.

Comarmond Leïla

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