Gaza : treize premiers prisonniers israéliens libérés
Vendredi, treize femmes et enfants israéliens, qui étaient détenus par le Hamas, ont été libérés. Dans le même temps, 39 Palestiniens ont été relâchés. Par ailleurs, un arrêt des combats de quatre jours était observé dans la bande de Gaza.
Par Pascal Brunel
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Israël était plongé dans une inquiétude intense avant la libération de 13 femmes et enfants, otages du Hamas dans la bande de Gaza depuis 49 jours, prévue pour vendredi. Jusqu'à la dernière minute, une ambiance de désordre était présente à Rafah, le lieu de transition à la frontière entre l'Egypte et le sud de la bande de Gaza.
Au bout du compte, le Hamas a fini par les confier à des délégués du Comité International de la Croix Rouge. Ils ont par la suite été rapidement déplacés vers Israël, avant d'être acheminés par hélicoptère vers des centres médicaux israéliens.
Demande de l'Espagne et de la Belgique
En même temps, 10 travailleurs thaïlandais, qui étaient employés dans des fermes près de Gaza, et un Philippin qui ont également été enlevés le 7 octobre, ont été libérés, d'après le Qatar. Pour finir, 39 femmes et enfants qui étaient en captivité ont aussi été libérés.
Les chefs de gouvernement d'Espagne et de Belgique, Pedro Sanchez et Alexander de Croo, étaient présents pour l'ensemble de cette action du côté égyptien de Rafah. Au cours des allocutions faites à ce moment-là, ils ont déclaré que le cessez-le-feu de quatre jours, respecté sans problèmes majeurs depuis vendredi matin pour faciliter la libération des otages, devrait être étendu de manière continue.
Invitation d'ambassadeurs
Israël n'a pas accepté ce message. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a averti que suite à une "courte pause, l'offensive militaire sera relancée vigoureusement pour au moins deux mois" dans la région de Gaza, où environ 15.000 Palestiniens ont perdu la vie, d'après le ministre de la Santé du Hamas.
Le département israélien des relations internationales a en revanche « dénoncé les fausses accusations des chefs de gouvernement espagnols et belges qui soutiennent le terrorisme ». Il a également déclaré que les représentants diplomatiques de ces deux pays seraient appelés et réprimandés.
Traumatisme
Alors qu'on s'attend à une possible relance de l'agression israélienne, l'accord conclu entre Israël et le Hamas, grâce à l'intervention du Qatar, stipule la libération graduelle de 37 autres prisonniers israéliens, ainsi que d'environ 110 autres captifs palestiniens d'ici mardi. Le cessez-le-feu pourrait par la suite être étendu pour une journée en échange de la libération de dix autres prisonniers par le Hamas. Près de 90 camions ont livré vendredi de l'aide humanitaire, du combustible et du gaz domestique à Gaza.
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L'arrivée des captifs, en particulier des jeunes, a été minutieusement organisée dans environ six hôpitaux où des départements complets leur seront dédiés. Les journalistes n'ont reçu aucune autorisation pour les approcher ou les filmer. Des experts en psychologie ont été engagés pour essayer de minimiser l'effet de leur choc émotionnel dans le cadre d'une mission appelée « Portes du ciel ».
Grande mobilisation
Quelques-uns des captifs dans les tunnels du Hamas ignorent que leurs proches ou voisins figurent parmi les 1.200 personnes qui ont perdu la vie lors de l'attaque violente du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël.
Les proches des 190 otages toujours en captivité ont prévu d'organiser une grande manifestation samedi soir à proximité du bureau du ministère de la Défense israélien pour réclamer la libération de leurs êtres chers. Malgré leur stress et leur déception, certaines de ces familles ont tenté de rester positives en dansant et chantant devant les médias avide de nouvelles. Cependant, leur cœur n'y était pas vraiment. En Cisjordanie, les gens se préparaient à accueillir comme des héros les Palestiniens libérés. À l'est de Jérusalem, la police israélienne, présente en grand nombre, avait clairement l'intention de perturber la célébration.
Pascal Brunel (Reporter basé à Tel-Aviv)
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