Le programme d'engagement jeune gagne en popularité
Un récent rapport présenté au Premier ministre par le Conseil d'orientation des jeunes met en avant le succès du programme destiné aux jeunes sans qualifications ou formation, qui éprouvent des difficultés à obtenir un emploi stable. Cependant, il souligne l'importance de son amélioration continue.
Par Leïla de Comarmond
Approximativement un an et huit mois après son lancement, le contrat d'engagement jeune (CEJ) a dépassé de façon significative la marque symbolique de 500 000 participants, d'après le second rapport intermédiaire présenté par le Conseil d'orientation de la jeunesse (COJ) au chef du gouvernement en fin de semaine précédente. En plus, le taux de désistement est assez bas, à 5%.
Ce programme intensif de placement professionnel est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans (et jusqu'à 29 ans pour les personnes handicapées) qui ne sont ni étudiants ni en formation et qui éprouvent des difficultés à trouver un emploi stable. Il offre un soutien renforcé et une allocation maximale de 530 euros. Ce programme est particulièrement surveillé car il exige de 15 à 20 heures d'activités par semaine. Cette même exigence sera imposée à tous les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) à partir du 1er janvier 2025.
Environ quarante suggestions
Antoine Dulin, qui dirige la commission sur l'intégration du Conseil d'orientation de la jeunesse (COJ) et qui est également l'auteur du rapport, se réjouit du fait que le CEJ "fonctionne". Toutefois, il met en garde en disant que "nous sommes actuellement dans une situation délicate où il est crucial d'assurer son financement et d'optimiser le système".
Il suggère d'accroître le soutien financier en égalisant la somme de l'aide financière des mineurs à celle des majeurs (528 euros). Il propose également que chaque personne qui signe le CEJ reçoive une aide à la mobilité dès la finalisation de son contrat.
Combat contre la non-utilisation
La bataille contre la non-utilisation est une priorité parmi les suggestions. En particulier, l'accent est mis sur la complexité de certaines procédures administratives qui peuvent décourager l'adhésion au système, comme l'exigence de présenter la déclaration fiscale des parents.
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Des débuts prometteurs pour le contrat d'engagement pour les jeunes
Antoine Dulin met l'accent sur le fait que le CEJ n'a pas encore rempli son engagement de s'occuper des personnes les plus vulnérables. Ces "jeunes en détresse" sont difficiles à localiser et seul un petit nombre d'entre eux reçoivent un accompagnement. Des obstacles se dressent, comme l'incapacité de leur fournir une aide avant que leur dossier ne soit complété, ainsi que l'exigence légale qu'ils soient inscrits depuis au moins cinq mois à France Travail (anciennement Pôle emploi). De plus, il est nécessaire de personnaliser considérablement les parcours de ces individus et d'ajuster les obligations et les sanctions en fonction de leur situation personnelle.
L'importance de l'expérience professionnelle pratique
Afin de faciliter l'intégration des contractuels dans le secteur de l'emploi, le Conseil de guidance pour la jeunesse souligne l'importance cruciale de l'engagement des entreprises. Ce que le rapport nomme « capacité à être employé ». L'expérience pratique en milieu de travail est un défi majeur, l'engagement des entreprises, en particulier des petites et moyennes entreprises, n'est pas à la hauteur, en partie en raison d'un manque d'information des employeurs.
"Elisabeth Borne et Olivier Dussopt étaient à la tête du projet, et il est crucial que les nouveaux membres du gouvernement, Gabriel Attal, Catherine Vautrin et Sarah El Haïry, s'en chargent", souligne Antoine Dulin. L'administration avait pris une année pour évaluer les résultats du premier bilan, et une nouvelle stratégie avait été dévoilée publiquement en décembre dernier.
Comarmond Leïla
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