Quatre jours de travail par semaine, des vacances exceptionnelles, une parentalité simplifiée… voici des entreprises qui se soucient du confort de leurs employés. Axa, Orange, Veolia, Safran… des grandes firmes qui n'hésitent pas à introduire de nouvelles idées pour assurer le confort de leurs employés. Voici quelques exemples et détails.
Par Mathilde Golla
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La question du confort au travail gagne en importance pour beaucoup de sociétés. Axa a donc récemment déclaré qu'elle prévoit d'instaurer de nouvelles initiatives pour optimiser la santé et le bien-être global de ses employés. Il faut noter que cette compagnie d'assurances n'est pas la seule à adopter de telles stratégies.
En réalité, l'augmentation des cas de burn-out, du stress et de l'anxiété professionnels auraient entraîné 20% des congés maladies l'année précédente, d'après un indicateur de la mutuelle Malakoff Humanis. Cette statistique a grimpé deux fois plus haut en l'espace de deux ans et devient une question sociale aussi bien qu'économique.
Afin d'anticiper, de nombreuses sociétés décident de modifier l'accord social établi avec leurs employés. Bien que ces actions aient un prix, elles peuvent diminuer la quantité d'arrêts de travail pour maladie ou devenir un élément d'attraction. Par exemple, d'après le baromètre de la parentalité en entreprise, 82% des parents seraient prêts à envisager de changer de travail si cela signifie un meilleur accompagnement dans leur rôle de parent.
· Paiement pendant les vacances
Mardi, Axa a déclaré l'introduction de vacances uniques pour une entreprise de cette taille en France. Par conséquent, la compagnie d'assurance offre cinq nouveaux jours de vacances destinés aux employés qui sont parents, aidants ou victimes de violence. Ces vacances seront appliquées aux 120 000 collaborateurs du groupe répartis dans 51 pays, dont 20 000 en France.
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Encore plus avant-gardistes, quelques entreprises offrent à leurs employés ayant plusieurs années de service la possibilité de prendre une pause de quelques mois tout en continuant à recevoir une partie ou la totalité de leur salaire. Par exemple, depuis janvier 2022, les employés d'Orange qui ont au moins une décennie d'ancienneté peuvent prendre ce qu'on appelle un "congé respiration" et se retirer de trois à douze mois, tout en recevant au moins 70% de leur salaire. Les employés sont cependant tenus de "contribuer au bien commun" en s'impliquant dans une ONG, en enseignant, en suivant une formation, etc.
D'autres importantes sociétés ont instauré des systèmes similaires. Accenture et Mazars offrent à leur personnel ayant cinq ans d'ancienneté la possibilité de prendre des congés de trois mois tout en percevant la moitié de leur salaire. De son côté, la jeune entreprise Artur'In a introduit en 2023 un congé sabbatique de deux mois pendant lequel les employés continuent de recevoir l'intégralité de leur rémunération.
· Simplification de la parentalité
Axa envisage également de prendre des mesures en faveur de la parentalité, en allongeant la période de congé payé intégralement pour les partenaires parentaux, c'est-à-dire le partenaire de la personne qui accouche. À partir de maintenant, ces partenaires parentaux pourront prendre un congé de huit semaines tout en recevant leur salaire complet, contre quatre semaines précédemment. Cette initiative s'applique également aux couples homosexuels.
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Des sociétés comme Orange, Accenture, Mazars offrent à leurs employés la possibilité de prendre plusieurs mois de vacances payées.
Dans la même veine, Safran offre aux nouveaux parents la possibilité de travailler à mi-temps après leur congé maternité/paternité, pour une durée de deux mois suite à la naissance. L'employé qui opte pour ce choix travaille à 80%, tout en percevant 90% de son salaire habituel. Ce nouveau privilège sera accessible à tous les parents récents durant la première année de leur bébé. En outre, Safran a aussi prévu un "soutien durant le congé parental" pour les enfants souffrant de maladies graves, sans plus de détails.
· Gérer les grossesses en douceur
A partir du 1er octobre 2023, Safran a également mis en œuvre des stratégies pour aider les (futurs) parents à naviguer le plus sereinement possible à travers les diverses étapes de la parentalité, explique Stéphane Dubois, le directeur en charge des responsabilités sociales et sociétales de l'entreprise. La société, qui compte 45.000 employés en France, propose une adaptation du temps de travail avant et après l'accouchement.
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En termes pratiques, tout parent participant à un processus d'assistance médicale à la procréation aura droit à des vacances additionnelles. En outre, les femmes employées enceintes auront la possibilité de réduire leur journée de travail d'une heure dès qu'elles annoncent leur grossesse et, à partir du cinquième mois, de 20% de leurs heures de travail, sans aucune réduction de salaire.
Axa met en place une mesure similaire. L'entreprise d'assurance prévoit de donner jusqu'à cinq jours de vacances rémunérées à ses employées qui décident de suivre un traitement de fécondation in vitro.
· Une attention spécifique portée aux femmes
Les problématiques uniquement féminines sont de plus en plus souvent considérées par les sociétés. Diverses mesures ont récemment vu le jour dans le monde de l'entreprise, comme le "congé suite à une fausse couche" ou les "congés menstruels".
Depuis le début du mois d'octobre, les 4 322 employées de la métropole de Lyon ont droit à un congé pour leurs règles ainsi qu'à un congé en cas de fausse couche spontanée. De la même façon, les femmes travaillant dans le secteur professionnel du Syntec, qui compte 950 000 employés en France, ont droit à deux jours de congé en cas de fausse couche avant la 22ème semaine de grossesse.
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Il y a eu récemment plusieurs démarches individuelles. Toutefois, toutes les tentatives de législation en France sur cette question ont été rejetées. En effet, certains soulignent que c'est une "bonne idée trompeuse" qui pourrait marginaliser les femmes.
· L'idée d'une semaine de travail de quatre jours gagne en popularité
Suite à plusieurs tests, le concept d'une semaine de travail de quatre jours s'étend. De ce fait, certaines sociétés l'intègrent pour offrir à leurs employés un meilleur équilibre entre le travail et la vie privée. Bien qu'elles soient encore peu nombreuses, ces entreprises progressent pour répondre aux attentes des postulants.
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Certaines entreprises restructurent leur fonctionnement et réduisent les heures de travail sans pour autant diminuer la paie, comme c'est le cas pour Radioshop qui crée des playlists musicales sur mesure. Les 35 heures de travail par semaine sont maintenant remplacées par 32 heures, avec une journée de travail de huit heures au lieu de sept précédemment. Des entreprises comme LDLC, leader dans le domaine de l'informatique, ont adopté une semaine de travail de quatre jours et de 32 heures depuis le début de 2021.
Certaines personnes optent pour une approche différente, comme le fait la société de conseil et de technologie Accenture avec sa mise en place de la "semaine flexible". Le concept : donner à ses employés la liberté d'adapter leur horaire de travail en fonction de leurs nécessités. Que ce soit pour maintenir un horaire de cinq jours, passer à quatre jours, varier le rythme chaque semaine ou conserver le même horaire toute l'année, les options sont nombreuses. La question clé est de déterminer si cette flexibilité bénéficie aussi bien aux employés qu'à l'entreprise.
Mathilde Golla
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