Budget 2024 : La stratégie du gouvernement pour une transition vers le plein-emploi malgré une réduction des crédits de la politique de l’emploi

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Bien que les fonds dédiés à la politique de l'emploi soient prévus pour diminuer de 350 millions d'euros, le projet de loi financier pour 2024, exposé ce mercredi, envisage une hausse du budget du département du Travail de 1,7 milliard pour soutenir la mise en place de France travail.

Signé par Leïla de Comarmond

Son premier mandat de cinq ans a été assez généreux, et cela continue. Le ministère du Travail verra son budget augmenter de 1,7 milliard d'euros, atteignant 22,4 milliards d'euros l'année prochaine, selon le projet de loi de finances (PLF) pour 2024 présenté ce mercredi. Bien que l'augmentation ne soit pas aussi impressionnante que celle de l'année précédente (+6,2 milliards d'euros), elle n'en reste pas moins significative.

"Comme pour l'année précédente, le budget est axé sur la réalisation du plein emploi", note l'entourage d'Olivier Dussopt, le ministre du Travail. Avec un optimisme affirmé, le gouvernement prévoit une amélioration continue de la situation du marché du travail, qui entraînerait une réduction des coûts des politiques d'emploi. "L'emploi salarié non agricole en secteur marchand reprendrait progressivement avec la relance de l'activité économique; il connaîtrait une hausse moyenne annuelle de 0,5 %, reflétant en particulier le cycle de productivité", déclare le document publié ce mercredi.

82 000 emplois subventionnés

Selon Bercy, la réduction du budget dédié à la politique de l'emploi serait de 350 millions d'euros. Les proches d'Olivier Dussopt expliquent que le budget a été établi en fonction des besoins, sans pouvoir fournir de chiffres « exacts ».

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Une des mesures d'économie concernera la diminution des contrats aidés, avec un objectif de 82 000 pour 2024, tandis que le contrat d'engagement pour les jeunes restera à 300 000. Le budget alloué à l'allocation de solidarité spécifique, qui est attribuée en fonction des ressources à certains demandeurs d'emploi en fin de droits, serait réduit de 1,8 milliard d'euros à 1,7 milliard d'euros. L'indemnisation pour l'activité partielle, quant à elle, serait réduite à 200 millions d'euros, un montant "similaire à ce que nous avions avant la pandémie de Covid", indique le ministère.

Pôle emploi va accueillir 300 nouveaux postes

La grande innovation réside dans la fondation de France travail, qui est en adéquation avec le projet de loi en faveur de l'emploi à temps plein, actuellement en cours d'examen à l'Assemblée nationale. Ce projet prévoit l'ajout de 300 postes à temps plein supplémentaires, qui sont actuellement sous la supervision de Pôle emploi et seront demain sous celle de France travail. Ces postes seront dédiés à l'accompagnement intensifié des bénéficiaires du RSA, tel que stipulé dans le même projet de loi.

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L'Etat a fixé le financement de l'opérateur à 1,25 milliard d'euros, tenant compte de la réduction que le gouvernement envisage de faire sur l'assurance-chômage. « Nous anticipons une hausse l'année prochaine […] de 300 millions d'euros », « c'est ce qui a été prévu dans le document de référence envoyé aux partenaires sociaux », déclare le ministère du Travail. Une situation que les employeurs et les syndicats ont choisi d'ignorer lors de leur négociation.

L'accent sur l'éducation se poursuit

De plus, on allouera "170 millions d'euros" pour des contrats avec les conseils départementaux, pour les bénéficiaires du RSA, selon les proches d'Olivier Dussopt.

Par ailleurs, le gouvernement a l'intention de maintenir un haut niveau d'investissement dans la formation, comme le prévoit le PIC (plan d'investissement dans les compétences), même si cela n'était pas forcément prévu à l'origine. Cette initiative représentera un investissement légèrement inférieur à 4 milliards d'euros de 2024 à 2027.

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