Augmentation significative du prix de la carte grise prévue en 2024 dans plusieurs régions françaises

La valeur de l'immatriculation de véhicule va grimper dans plusieurs régions en 2024

L'année prochaine, le coût du cheval fiscal va considérablement s'accroître en Normandie et en Ile-de-France. Le Centre-Val de Loire pense également à augmenter sa valeur. Plusieurs régions avaient déjà augmenté ce montant en 2023.

Par Laurent Thévenin

Tout comme en 2023, l'année prochaine verra une augmentation du coût de la carte grise dans de nombreuses régions. C'est particulièrement vrai en Île-de-France, où le prix du cheval fiscal – une composante du coût total de la carte grise que les conseils régionaux peuvent définir jusqu'à 60 euros – va augmenter en 2024, passant de 46,15 euros à 54,95 euros. Cela représente une augmentation de 19%, un montant presque similaire à celui pratiqué en Bretagne, la région la plus coûteuse à l'heure actuelle (55 euros).

La taxe régionale sur les certificats d'immatriculation, qui est la troisième source de revenus fiscaux pour les régions après la TVA et la taxe intérieure sur la consommation d'énergie (TICPE), est également le dernier outil financier à leur disposition.

Des allègements fiscaux retirés

"Malgré les conséquentes économies qui seront encore effectuées cette année, la région Ile-de-France nécessite d'équilibrer ses manques de fonds avec des revenus additionnels pour couvrir ses dépenses obligatoires", a expliqué ce jeudi l'entité dirigée par la Républicaine Valérie Pécresse, lors de l'annonce de son budget pour l'année 2024 qui sera discuté en assemblée générale à la fin du mois de décembre.

Elle utilisera cette ressource pour "améliorer les moyens de transport, y compris le futur plan routier et l'expansion du réseau de bus express". La mesure devrait lui permettre de récupérer le revenu de la taxe régionale sur les cartes grises, équivalent à celui de 2019 – avant le début de la crise sanitaire qui avait entraîné une chute des immatriculations -, avec une estimation de 358 millions d'euros en 2024.

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"Cela encourage les habitants de l'Île-de-France à se tourner vers des véhicules plus écologiques", a également souligné Jean-Didier Berger, premier vice-président en charge des finances. Il faut noter que les véhicules qui fonctionnent uniquement à l'électricité, à l'hydrogène ou à une combinaison des deux sont entièrement dispensés de la taxe régionale dans toute la France.

Tout comme d'autres zones, l'Ile-de-France a également arrêté le 1er août précédent l'exemption qu'elle offrait précédemment aux véhicules qualifiés de « propres » (hybrides, GPL ou alimentés par bioéthanol).

Problème financier complexe

En octobre, la Normandie a également choisi de ne plus offrir d'exemptions pour les "véhicules hybrides, dont on sait que leurs émissions de CO2 sont similaires à celles d'une voiture à combustion". Le coût par cheval fiscal va également augmenter de plus de 30%, passant à 46 euros, par rapport aux 35 euros actuels – un prix qui était "historiquement bas", a souligné la région dirigée par le centriste Hervé Morin.

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La collectivité normande soutient que cette révision est nécessaire en raison d'une situation budgétaire complexe, qui découle de l'évolution des revenus de la TVA et d'un ralentissement des dépenses opérationnelles moins important que prévu. Ces fonds supplémentaires sont cruciaux pour assurer le maintien du niveau d'investissement régional dans le secteur des transports, en particulier dans le secteur ferroviaire.

Augmentation des coûts énergétiques

Une augmentation de 5,20 euros (+10,4%) est également prévue en Centre-Val de Loire, comme l'a déclaré la région dirigée par le socialiste François Bonneau lors du débat sur les orientations budgétaires en octobre. Le tarif du cheval fiscal, qui n'a pas changé depuis 2017, est actuellement de 49,80 euros.

En janvier 2023, la taxe s'est accrue de 3 euros dans la région des Pays de la Loire, 4 euros en Nouvelle-Aquitaine et en Bretagne, et 1,50 euro dans les Hauts-de-France. Par ailleurs, elle est passée de 44 à 47 euros le 1er septembre en Occitanie. L'objectif de cette hausse, selon les déclarations de l'exécutif dirigé par la socialiste Carole Delga en juin, est de contribuer au financement des coûts supplémentaires de l'énergie dans les lycées et les transports régionaux. Elle a également souligné que cette augmentation est « deux fois inférieure à celle de l'inflation depuis 2021 ».

Laurent Thévenin

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