De quel type d’aide s’agit-il ?
Cas général : Activité partielle de droit commun
Du côté des salariés :
Jusqu’au 30 juin 2021, les salariés continuent de percevoir une indemnité correspondant à 70% de leur salaire brut par heure chômée, soit environ à 84 % du salaire net horaire avec un minimum de 8,11 € et un maximum de 32,29 € par heure .
À compter du 1er juillet 2021 et jusqu’au 31 octobre 2021, ils percevront une indemnité correspondant à 60 % de leur rémunération antérieure brute (72 % de leur rémunération nette) avec un minimum de 8,11 € et un maximum de 27,68 € par heure.
Du côté de l’entreprise :
L’allocation versée à l’employeur couvre :
jusqu’au 31 mai 2021, 60% de la rémunération antérieure brute du salarié dans la limite d’une rémunération de 4,5 SMIC, avec un minimum de 8,11 € par heure, quel que soit l’effectif de l’entreprise,
du 1er au 30 juin 2021, le taux d’allocation sera de 52% du salaire antérieur brut du salarié dans la limite d’une rémunération de 4,5 SMIC, avec un minimum de 8,11 € par heure,
à compter du 1er juillet 2021 et jusqu’au 31 octobre 2021, le taux d’allocation sera de 36% du salaire antérieur brut du salarié dans la limite de 4,5 SMIC avec un plancher de 7,30 €.
L’allocation d’activité partielle versée par l’État varie en fonction du secteur d’activité dont dépend l’entreprise et peut donc être majorée
Du côté de l’entreprise
Pour les secteurs dits S1 (Tourisme, Hôtellerie, Restauration, Sport, Culture, Transport de personnes, Événementiel) et les secteurs dits S1 Bis dont l’activité dépend de celles des secteurs précédents et qui ont subi une très forte baisse de CA d’au moins 80% durant la période comprise entre le 15 mars et le 15 mai 2020, jusqu’au 31 mai 2021. Attention : certaines entreprises doivent justifier qu’elles réalisent au moins 50% de leur chiffre d’affaires avec une ou des entreprises des secteurs connexes :
jusqu’au 30 juin 2021, l’allocation versée à l’employeur couvre, 70 % de la rémunération antérieure brute du salarié (soit environ 84 % du salaire net), dans la limite d’une rémunération de 4,5 SMIC, avec un minimum de 8,11 € par heure, quel que soit l’effectif de l’entreprise,
pour le mois de juillet 2021, le taux de l’allocation sera de 60 % de la rémunération antérieure brute,
pour le mois d’août 2021, le taux de l’allocation pour ces secteurs protégés sera de 52% de la rémunération antérieure brute,
à compter du 1er septembre 2021et jusqu’au 31 octobre 2021, le taux de l’allocation sera de 36% de la rémunération antérieure brute du salarié.
Jusqu’au 31 octobre 2021, l’allocation versée à l’employeur continue de couvrir 70 % de la rémunération antérieure brute du salarié (soit environ 84 % du salaire net), dans la limite d’une rémunération de 4,5 SMIC, avec un minimum de 8,11 € par heure, quel que soit l’effectif de l’entreprise :
dans les établissements recevant du public et qui sont fermés sur décision administrative pour lutter contre la propagation de l’épidémie de covid19,
dans les établissements basés dans la zone de chalandise d’une station de ski s’ils subissent au moins 50% de baisse de CA pendant la période de fermeture des remontées mécaniques par rapport au mois qui précède cette fermeture ou au même mois en 2019,
dans les établissements situés sur un territoire reconfiné dès lors qu’ils subissent 60% de perte de CA soit par rapport au CA constaté durant le mois qui précède la mise en œuvre du re-confinement, soit par rapport au CA constaté au titre du même mois en 2019,
pour les employeurs appartenant aux secteurs dits protégés et qui subissent une baisse de CA d’au moins 80%, par rapport au CA constaté au titre du même mois en 2020 ou en 2019, au titre du CA réalisé sur les 6 mois précédents par rapport à la même période en 2019, par rapport au CA mensuel moyen réalisé en 2019 ou, pour les entreprises créées après le 30 juin 2020, par rapport au CA mensuel moyen réalisé entre la date de création de l’entreprise et le 30 juin 2021.
Depuis le 1er avril, le taux majoré s’applique également aux employeurs au titre des salariés de droit privé vulnérables ou parents d’un enfant de moins de 16 ans ou d’une personne en situation de handicap faisant l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile et se trouvant dans l’impossibilité de continuer à travailler.
Depuis le 24 juillet, le taux majoré s’applique également aux “Fabricants de vêtements de dessus et fabrication de vêtements de dessous ; Fabrication d’articles à mailles”, secteur ajouté la liste S1 Bis.
Du côté des salariés :
A partir du 1er juillet et jusqu’au 31 août 2021, les salariées vont continuer de toucher de leur employeur 70 % de leur rémunération brute antérieure (soit environ 84 % de leur rémunération nette) s’ils travaillent :
dans une entreprise relevant des secteurs dits «protégés », c’est-à-dire des secteurs les plus touchés par la crise listés en annexe 1 du décret du 29 juin 2020 (comme par exemple le tourisme, la culture, le transport, le sport, l’événementiel),
dans une entreprise relevant des secteurs, listés en annexe 2 du décret du 29 juin 2020 , dont l’activité dépend de celles des secteurs précédents et qui ont subi une très forte baisse de chiffre d’affaires d’au moins 80 % durant la période comprise entre le 15 mars et le 15 mai 2020.
Entre le 1er juillet et jusqu’au 31 octobre 2021, l’indemnité est maintenue à 70%, s’ils travaillent dans les entreprises qui continuent à avoir des difficultés :
les établissements recevant du public et fermés administrativement au titre de la crise sanitaire,
les entreprises situées sur un territoire reconfiné,
les entreprises qui se trouvent dans une zone de chalandise de station de ski,
les entreprises appartenant aux secteurs “protégés” qui continueraient d’avoir de fortes difficultés, attestées par une baisse de chiffre d’affaires de 80%.
Cas particulier pour Mayotte
Pour les demandes d’indemnisation adressées à l’autorité administrative à compter du 1er janvier 2021 : le taux horaire de l’allocation d’activité partielle ne pourra être inférieur à 7,09 €.
Pour les demandes d’indemnisation adressées à l’autorité administrative au titre des heures chômées par les salariés à compter du 1er juillet 2021: le taux horaire de l’allocation d’activité partielle ne pourra pas être inférieur à 6,38 €.
La prise de congés payés
Pour soutenir les secteurs les plus impactés qui rencontrent des difficultés à faire face aux congés payés accumulés par leurs salariés en période d’activité partielle, l’Etat prend en charge jusqu’à 10 jours de congés payés acquis pendant les périodes des 2 confinements. Consulter l’aide pour la prise en charge des congés payés.
Pour rappel en 2020
Le dispositif de chômage partiel a été renforcé depuis mars 2020 en raison de la crise du coronavirus, avec une allocation forfaitaire versée par l’Etat proportionnelle à la rémunération des salariés placés en chômage partiel, dans la limite de 4,5 Smic, atteignant 84% du salaire net (70% du salaire brut) avec un plancher calculé sur la base de 8,03 € de l’heure en 2020.
Au 1er juin 2020, la prise en charge devient partielle et passe de 100% à 85% de l’indemnité versée par l’employeur au salarié. Les entreprises sont depuis cette date remboursées de 60% du salaire brut au lieu des 70% (NB : le plafond de 4,5 SMIC reste en vigueur, ainsi que le taux horaire minimum de 8,03 € en 2020).
Les entreprises de certains secteurs (liste fichier joint) bénéficient de la prise en charge à 100% de l’activité partielle jusqu’au 31 décembre 2020. Ces entreprises sont remboursées de 70% du salaire brut (NB : le plafond de 4,5 SMIC reste en vigueur, ainsi que le taux horaire minimum de 8,03 € pour 2020).
Ainsi que pour les entreprises des secteurs qui ont fait l’objet de restrictions législatives ou réglementaires particulière en raison de la crise sanitaire ou impactées par le couvre-feu mis en place dans plusieurs villes de France à compter du 17 octobre 2020.
Sont concernées par cette majoration de taux, les entreprises les plus touchées par la crise : hôtellerie-restauration, tourisme, transport aérien, sport, culture et événementiel et aux entreprises exerçant leur activité principale dans les secteurs dont l’activité dépend des secteurs listés ci-dessus et subissant une très forte baisse de chiffre d’affaires (actuellement, la baisse doit être d’au moins 80 %) durant la période comprise entre le 15 mars et le 15 mai 2020. Cette diminution s’apprécie :
soit en fonction du chiffre d’affaires (CA) constaté au cours de la même période de l’année précédente,
soit, si l’employeur le souhaite, par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen de l’année 2019 ramené sur 2 mois.
Pour les employeurs des structures créées après le 15 mars 2019, la perte de chiffre d’affaires est appréciée par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de la structure et le 15 mars 2020 ramené sur 2 mois.
La majoration du taux horaire peut également s’appliquer aux employeurs dont l’activité principale relève d’un secteur qui implique l’accueil du public et qui est interrompue partiellement ou totalement du fait de la propagation de l’épidémie de Covid-19 en application d’une obligation légale ou réglementaire ou d’une décision administrative.
En résumé
Avant le 1er juin :
prise en charge du chômage partiel par l’Etat 100%,
montant de la rémunération versée au salarié par l’employeur : 70% de sa rémunération brute,
montant remboursé par l’Etat à l’employeur : 70% de la rémunération brute versée au salarié (donc prise en charge de l’Etat à 100%).
Du 1er juin au 31 décembre 2020 :
prise en charge du chômage partiel par l’Etat : 85% (100% pour les secteurs protégés ou fermés suite au reconfinement),
montant de la rémunération versée au salarié par l’employeur : 70% de sa rémunération brute,
montant remboursé par l’Etat à l’employeur : 60% de la rémunération brute versée au salarié (donc prise en charge de l’Etat à 85%).
Les salariés qui bénéficient d’éléments de rémunération variables ou versés selon une périodicité non mensuelle, le salaire de référence servant au calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle tient compte également de la moyenne des éléments de rémunération variables.
A l’exclusion des frais professionnels et des éléments de rémunération qui, bien qu’ayant le caractère de salaire, ne sont pas la contrepartie du travail effectif ou ne sont pas affectés par la réduction ou l’absence d’activité et sont alloués pour l’année, perçus au cours des 12 mois civils, ou sur la totalité des mois travaillés si le salarié a travaillé moins de 12 mois civils, précédant le premier jour de placement en activité partielle de l’entreprise.
La prise en charge des coûts pédagogiques de la formation des salariés en activité partielle est de 70% au lieu de 100% précédemment (Consulter le dispositif-FNE-Formation).
Pour quelle durée ?
L’autorisation d’activité partielle peut être accordée pour une durée maximum de 12 mois.
Pour les demandes d’activité partielle adressée à l’autorité administrative à compter du 1er juillet 2021 :
Une autorisation d’activité partielle peut être accordée pour une durée maximum de trois mois. Elle peut être renouvelée dans certaines conditions fixées et dans la limite de 6 mois, consécutifs ou non, sur une période de référence de 12 mois consécutifs.
Par dérogation, lorsque l’employeur place ses salariés en position d’activité partielle, l’autorisation d’activité partielle peut être accordée pour une durée maximum de 6 mois. Cette autorisation peut être renouvelée dans certaines conditions.
Quelles sont les modalités de versement ?
A l’échéance habituelle de la paie, l’employeur verse aux salariés une indemnité égale à 70% de leur rémunération brute (sur la base de la rémunération brute prise en compte pour le calcul de l’indemnité de congés payés).
L’allocation est versée à l’entreprise par l’Agence de service et de paiement (ASP), dans un délai moyen de 12 jours.
Concernant la prise en charge des congés payés, l’aide sera versée en janvier 2021 sur la base de jours imposés au titre de l’année 2019-2020 (généralement 5) et de jours pris en anticipation avec l’accord du salarié au titre de l’année 2020-2021.