Assurance-chômage : Accord Minimal Entre Employeurs et Syndicats
Négociations sous Contraintes Gouvernementales
Les discussions pour la prochaine convention Unédic, débutées jeudi, ont abouti à un accord tard dans la nuit de vendredi malgré les contraintes strictes imposées par le gouvernement. Bien que l’accord doive encore être approuvé par les organes de décision, Medef, CPME, et U2P ont réussi à trouver un terrain d’entente avec la CFDT, la CFTC, et FO.
Départs et Refus
La CFE-CGC a quitté les négociations en début de soirée, ne parvenant pas à obtenir l’abolition de la dégressivité des allocations pour les cadres. La CGT a participé jusqu’à la fin, mais elle a clairement indiqué qu’elle ne signerait pas l’accord.
Contenu de l’Accord
Le texte de l’accord, complexe et soumis à l’approbation de Matignon, apporte une légère amélioration aux conditions des chômeurs. Il souligne l’intention de contenir le coût du travail malgré une réduction de cotisation moindre que prévue pour les employeurs.
Une Réponse Politique
Le caractère politique de l’accord se manifeste en réponse au contrôle gouvernemental accru sur l’assurance-chômage depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. L’accord suggère que les acteurs sociaux maintiennent une influence sur l’un de leurs derniers domaines de négociation paritaire.
Réactions Initiales
Le leader du Medef, Hubert Mongon, qualifie la conclusion de la négociation de positive dans des circonstances singulières. Cependant, les premières propositions des employeurs jeudi ont suscité des inquiétudes parmi les syndicats, notamment en raison d’un retard de deux ans dans les normes d’indemnisation pour les seniors.
Évolutions Positives et Négatives
Le nouvel accord prévoit quelques évolutions positives, notamment une indemnisation plus rapide pour les nouveaux entrants sur le marché du travail et les travailleurs saisonniers. Cependant, des points de blocage subsistent, notamment le maintien de la dégressivité des allocations pour les cadres.
Financement des Initiatives
Des décisions importantes ont été prises pour financer ces évolutions, telles que le paiement des allocations sur une base de 30 jours par mois, avec des économies attendues de 950 millions. Des avantages jugés injustifiés pour les chômeurs créant des entreprises seront éliminés, permettant d’économiser 870 millions.
En Attente de Validation
Bien que l’accord ait été conclu, il doit encore être validé par les instances décisionnaires. Les syndicats maintiennent certains points d’opposition, et le texte nécessite toujours l’approbation de Matignon avant d’entrer en vigueur.