CFDT maintient fermement son opposition à l’âge de retraite à 64 ans : Des revendications sociales incontournables pour le premier syndicat français

Pensions : la CFDT insiste sur la nécessité de renoncer à l'âge de 64 ans

La secrétaire générale du syndicat français le plus important, Marylise Léon, a exprimé la volonté ferme de son groupe d'obtenir une révision de la réforme des pensions. La CFDT aspire à être un partenaire essentiel pour le nouveau gouvernement.

Par Leïla de COMARMOND

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La responsable de la CFDT a affirmé ce mercredi matin sur France Info que le sujet de casting ne la concerne pas. Cependant, elle a réitéré son refus catégorique concernant l'âge de la retraite fixé à 64 ans, une position qu'elle a maintenue tout au long du conflit. Emmanuel Macron considère-t-il sa réforme des retraites intouchable ? Pour le syndicat leader en France, il est impératif de reconsidérer l'âge de départ à la retraite, c'est leur condition sine qua non. Alors que l'annonce du nouveau Premier ministre était sur le point d'être faite, Marylise Léon a choisi d'intensifier la pression ce mercredi matin.

C'est un fait que même si Emmanuel Macron n'a pas accepté de donner une position de pouvoir à Lucie Castets, la candidate du NFP (Nouveau Front Populaire), une coalition de gauche, son influence a rendu essentielles les questions sociales qu'elle défend, largement inspirées des revendications syndicales. En plus de la réforme des retraites, la syndicaliste, qui a pris la relève de Laurent Berger il y a environ un an, a parlé des impôts, soulignant qu'ils ne sont pas une mauvaise chose, a réclamé une nouvelle "conférence des finances publiques", a proposé d'adoucir les règles de l'assurance-chômage et a insisté sur l'importance d'augmenter le SMIC, une priorité pour le syndicat face à l'absence de véritable progression des salaires. Elle a également critiqué les entreprises qui dépendent des exonérations de cotisations et des subventions publiques.

Discours énergique

Bien que le discours vigoureux de la dirigeante soit en accord avec ses partisans, qui sont très mécontents, il n'est absolument pas question pour le principal syndicat de France de suivre l'exemple de la CGT. Non seulement il ne demande pas à ses membres de rejoindre la marche de la France Insoumise le 7 septembre – "les syndicats ne sont pas les porte-paroles des partis politiques" – mais il ne répondra pas non plus à l'invitation de Sophie Binet. Les deux dirigeantes syndicales continuent de dialoguer, en plus des liens existants au sein de l'intersyndicale, mais chacune fait ressortir sa singularité en cette rentrée.

"En tant que syndicaliste, je privilégie la construction de consensus plutôt que d'ériger des barrières", a déclaré Marylise Léon mercredi, lançant une critique voilée aux partis politiques. Questionnée sur la proposition d'un SMIC à 1.600 euros, elle a évité de donner un chiffre spécifique. "Que ce soit 1.500 ou 1.600 euros, une augmentation du SMIC est nécessaire car vivre de son travail est impossible avec le SMIC actuel", a affirmé Marylise Léon.

L'examen de l'emploi des personnes âgées

Le syndicat mise sur le fait que, sans soutien majoritaire, le prochain gouvernement ne pourra plus l'éviter. De la même manière, il ne pourra plus passer outre les acteurs sociaux, comme l'a fait Emmanuel Macron jusqu'à récemment avec Gabriel Attal sur la question de l'assurance-chômage, alors que les dirigeants d'entreprises bénéficiaient en plus d'une attention particulière de la part du Ministère de l'Économie.

"Celui-ci a déjà profité de ses avantages, il est conscient que la politique favorable aux entreprises ne peut pas perdurer comme précédemment et risque de voir certaines de ses actions révisées", espère un membre de la CFDT. Cela pourrait consolider le pouvoir des syndicats. Est-ce que cela faciliterait la mise en place d'accords sociaux ? Le président du Medef, Patrick Martin, a suggéré de relancer les discussions sur l'emploi des personnes âgées, un sujet sur lequel les employeurs et les syndicats n'ont pas réussi à trouver un terrain d'entente au printemps. Le sujet sera un bon indicateur. En tout cas, à la CFDT, ils restent optimistes.

À lire également :

L'U2P appelle les acteurs sociaux à relancer les discussions sans attendre la formation d'un gouvernement.

Comarmond Leïla

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